- kohl
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Kohl(Helmut) (né en 1930) homme politique allemand. Président du parti démocrate-chrétien (C.D.U.) en 1973, chancelier de la R.F.A. (1982) puis de l'Allemagne réunifiée.⇒KOHL, subst. masc.Fard de couleur sombre qui s'applique sur les paupières, les cils, les sourcils, utilisé à l'origine par les orientaux. Kohl liquide, en poudre; yeux avivés par le kohl; yeux chargés de kohl. Le kohel est un collyre aromatique qui noircit les paupières supérieures et inférieures, et que l'on obtient en brûlant des coquilles d'amandes auxquelles on ajoute certaines herbes (NERVAL, Voy. Orient, t. 3, 1851, p. 281). J'aperçus en face de moi (...) une fille au visage d'idole (...). Ses yeux agrandis par le khol jetaient sur moi un large regard (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Allouma, 1889, p. 1311). Nous l'avons cent fois croisée (...) l'anonyme détraquée aux yeux comme lointains dans leurs cernes profonds et ombrés de kohl (LORRAIN, Âmes automne, 1898, p. 12).Prononc. et Orth. : kohl [
], [ko:l] (Lar. Lang. fr., DUPRÉ 1972; QUILLET 1965 : kôhl), kohel [
] (NERVAL, loc. cit.). Également kohol [
] (Lar. 19e, ROB., Lar. Lang. fr.), koheul [
] (Nouv. Lar. ill., ROB., Lar. Lang. fr.), etc. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971 : kool, kol. Étymol. et Hist. 1646 kouhel (E. ROGER, La Terre Sainte, l. II, chap. XI, p. 260); 1787 kohl (VOLNEY, Voyage en Syrie et en Egypte, t. 1, p. 373); 1837 k'hol (GAUTIER, Fortunio, p. 25 ds MAT. Louis-Philippe, p. 276). Empr. à l'ar.
« antimoine; collyre fait de poudre d'antimoine » (cf. alcool) (LOK. n° 1227; FEW t. 19, p. 98; NASSER, p. 500). Fréq. abs. littér. : 14.
ÉTYM. 1717, kool; kouhel, 1646; kohl, 1787, Volney; arabe kuḥl « collyre d'antimoine ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Fard de couleur sombre appliqué sur les paupières, les cils, les sourcils, à l'origine dans le monde arabe. || Khôl en poudre. || Khôl liquide appliqué avec un pinceau. || Khôl en crayon.♦ Var. graphiques : kohel (Nerval), koheul, k'hol.1 (…) de longues paupières, qu'à leur couleur bistrée on pourrait croire teintes de k'hol à la manière orientale.Th. Gautier, Fortunio, I, p. 25 (1837).2 Il avait des cheveux bouclés d'un noir admirable, des yeux peints de kohol, aussi beaux que ceux d'une femme (…)A. de Gobineau, Nouvelles asiatiques, p. 131.3 Un adroit maquillage de crayon brun, de kohel bleuté, de raisin rouge ne suffisait-il pas (…) à attirer l'attention sur les yeux et la bouche, les trois lumières, les trois aimants de mon visage ?Colette, la Vagabonde, p. 126.
Encyclopédie Universelle. 2012.